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Après (la condamnation), Cyrus Vance Jr. déclara: « Que vous soyez un musicien nominé aux Grammy Awards ou un adolescent armé d’un fusil par un ami, la justice se doit d’être juste et aveugle. » Cette phrase devrait faire peur à DSK.

Dominique Strauss-Kahn, inculpé d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration, a nié ce dimanche tous les faits qui lui sont reprochés. Il plaidera non coupable.

L'affaire dans ses grandes lignes

L'affaire dans ses grandes lignes

Menotté les mains dans le dos

DSK est arrêté le 14 mai à New York pour des faits supposés de violence sexuelle dans un hôtel de la ville américaine. Au lendemain de cette nouvelle qui abasourdit la France, la terrible image. Choquante pour les Français, normale pour les Américains, les Etats-Unis font « profiter » à DSK du  « Walk of shame », la présentation aux photographes des accusés VIP. Dominique Strauss-Kahn menotté et encadré de deux policiers sort du commissariat de Harlem où il était placé en garde à vue. Direction le tribunal pénal de New-York.

Première audience

Mal rasé, les traits tirés et la chemise ouverte, là encore la violence de l'image heurte le public français. Parmi d'autres accusés, DSK est présenté le 16 mai à la juge Melissa Carow Jackson. John Mc Connell, le substitut du procureur de Manhattan fournit le compte-rendu détaillé des déclarations de la victime, absolument crédible à l'époque. Il fait état des sept chefs d'accusation retenus contre DSK.

L'avocat qui gagne tout

Lors de cette audience, le public découvre également le visage de Benjamin Barfman, l'un des avocats de DSK. Pénaliste de renom qui a déjà défendu des parrains de la mafia, Michael Jackson ou Jay-Z, « Ben » Brafman fait très souvent acquitter ses clients. On apprendra quelque jours plus tard que DSK le paierait 1.000 dollars par heure. Malgré tout, sa demande de libération sous caution de 1 million de dollars ne convainc par la juge qui décide de sa mise en détention préventive à la prison de Rikers Island.

La presse se lâche

Après la présentation au tribunal, les tabloïds s'en donnent à cœur joie. En témoigne cette Une du New-York Post et ce titre « Il a couché avec la bonne ». « Le Pervers » ou encore « L'argent sale » suivront. Même le sérieux New-York Times publie cette photo en Une de son journal, sans titre racoleur certes, mais l'image est dévastatrice.

Rikers Island, l'île prison

La prison de Rikers Island occupe les 167 hectares de l'île du même nom située sur l'East River, entre les zones administratives du Queen et du Bronx. Portes à barreaux qui claquent lourdement, nourriture indigeste, surpopulation, bagarres, la prison, certainement l'une des plus grandes des Etats-Unis est réputée comme dure. Le centre, qui a d'ailleurs servi de décor à plusieurs films et séries télés, peut accueillir jusqu'à 15.000 détenus. DSK y occupera une cellule seul.

Libéré mais inculpé

Le 19 mai, DSK passe à nouveau devant le tribunal. Il y est officiellement inculpé par le grand jury mais le juge accepte la demande de libération sous cation. DSK va donc sortir de Rikers Island mais sous des conditions implacables : le versement d'une caution d'un million de dollars plus cinq millions de dollars de dépôt de garantie, le retrait de son passeport, une assignation à résidence à New York avec présence de caméras de surveillance, un garde armé, à ses frais, le port d'un bracelet électronique muni d'un GPS, des conditions de contact et de sortie restreintes. Il sortira de prison le 20 mai et Anne Sinclair trouvera la maison de TriBeCa.

La maison à 35.000 euros par mois

Plus 600 m2 dans le quartier huppé de TriBeCa, la maison récemment aménagée par un architecte d'intérieur coûte 14 millions de dollars (environ 10 millions d'euros). A la location, le loyer mensuel s'élève à 50.000 dollars (35.000 euros par mois)... la cellule de Rikers Island paraît loin. C'est dans ce cadre luxueux que DSK et ses proches préparent la défense de l'ancien directeur du FMI en vue de la prochaine audience du 6 juin.

"Not guilty"

« Non coupable ». Comme il fallait s'y attendre, DSK conteste les accusations portées contre lui et plaide non coupable. Purement formelle dans la procédure américaine, cette audience d'une quinzaine de minutes marque le début réel de la bataille judiciaire. Le juge Micheal Obus fixe le prochain rendez-vous au 18 juillet.

L'incroyable coup de théâtre

Le 1er juillet, l'affaire connaît un rebondissement spectaculaire. Le procureur Cyrus Vance Jr. convoque la presse et confesse que le témoignage de Nafissatou Dialo s'effondre. Selon lui, pourtant principal accusateur de DSK, la plaignante aurait menti aux enquêteurs et devant le grand jury. Il évoque même de possibles liens entre la femme de chambre, Nafissatou Diallo et des activités criminelles, dont celles de trafic de drogue et de blanchiment d'argent. Le New-York Times affirme aussi que ces dernières années un montant total de 100.000 dollars a été viré sur le compte bancaire de la jeune femme.

Une assiette de pâtes aux truffes

Le 1er juillet toujours, DSK est officiellement remis en liberté sur parole. Son passeport lui est toujours retiré mais son bracelet électronique lui est enlevé et son assignation à domicile est levée. Il va fêter cela dans un restaurant italien. La presse livre même le menu de l'ancien ministre : une assiette de pâtes aus truffes.

Vers une affaire DSK bis ?

Après avoir tergiversé de longues semaines, voire de longues années, la journaliste et écrivaine Tristane Banon a finalement pris sa décision : elle portera plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol. L’annonce a été faite par la voix de David Koubbi, son avocat… et immédiatement suivie par celle des conseillers juridiques de l’ancien patron du FMI d’une plainte pour dénonciation calomnieuse.

25 pages pour un non-lieu

Le procureur Cyrus Vance explique, dans un long argumentaire de 25 pages adressé au juge, que Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui accuse DSK de l'avoir contrainte à une fellation dans une suite du Sofitel le 14 mai, avait menti de manière répétée aux enquêteurs. Ses mensonges ont « sérieusement entamé sa crédibilité de témoin » dans cette affaire, ajoute le procureur qui refuse de courir le risque de perdre un procès. Une condamnation au pénal à New York ne peut être obtenue que par un jury unanime, convaincu « au-delà du doute raisonnable ».

Un non-lieu et des mots

Le juge Michael Obus confirme que les charges pénales sont abandonnées contre l'ancien directeur du FMI, comme l'avait requis la veille le procureur Cyrus Vance Jr. Le magistrat le répète dans la salle d'audience de la cour suprême de New-York : il est impossible pour lui de prouver, « au-delà du doute raisonnable », que Dominique Strauss-Kahn a bien forcé Nafissatou Diallo à subir un acte sexuel dans la chambre 2806 de l'hôtel Sofitel de Manhattan. Le juge Michael Obus approuve, soulignant croire à la « bonne foi » du procureur et de l'enquête mené par ses services. DSK s'exprime devant sa maison de TriBeCa disant « C'est la fin d'une épreuve terrible et injuste. Je suis soulagé pour ma femme, mes enfants, mes amis, pour ceux qui m'ont soutenu pendant cette période. J'ai hâte de rentrer dans mon pays mais j'ai encore quelques choses à faire avant de partir. Je m'expliquerai plus longuement à mon retour ».

Ses adieux au FMI

Une semaine après son retour à la liberté, DSK est venu « clore » des années qu'ils considèrent comme « les plus intéressantes de [sa] carrière professionnelle. » Selon deux témoins, l'ancien ministre français a répété par trois fois : « Je suis venu ici pour m'excuser auprès de ceux qui ont été blessés par toute cette histoire [...] c'était une erreur de ma part [...] et je suis désolé des répercussions négatives que cela a eu pour cette institution. »