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Après (la condamnation), Cyrus Vance Jr. déclara: « Que vous soyez un musicien nominé aux Grammy Awards ou un adolescent armé d’un fusil par un ami, la justice se doit d’être juste et aveugle. » Cette phrase devrait faire peur à DSK.

Dominique Strauss-Kahn, inculpé d'agression sexuelle, de tentative de viol et de séquestration, a nié ce dimanche tous les faits qui lui sont reprochés. Il plaidera non coupable.

vendredi 15 juillet 2011

NAFISSATOU DIALLO sa parole contre celle de DSK .

Nafissatou Diallo, benjamine d'une fratrie de six enfants ( trois garçons et trois filles ), est née il y a trente deux ans à Tchiakoullé, un hameau d'une quarantaine d'habitants situé dans le Fouta-Djalon, le berceau montagneux de la communauté Peule de Guinée. Un village coupé du monde, niché à 1300 mètres d'altitude, au milieu de gorges et de vallées creusées dans le grès. Aucune route ne mène à Tchiakoullé. On y arrive à pied, par un sinueux sentier de brousse. Dissimulées derrière des bananiers et les plants de maïs, sept maisons en " dur " et une dizaine de cases en banco bordent une rivière. Ni eau courante, ni éléctricité. Comme la plupart des hommes de Tchiakoullé, Thierno Ibrahima Diallo, le père de Nafissatou, était cultivateur. Il est mort en 2009, à plus de 90 ans Il avait eu quatre enfants d'un autre mariage. C'était aussi, un homme très pieux et respecté, présenté comme un " dignitaire musulman.". Les Peuls, nomades venus de la vallée du Nil, ont implanté l'islam sunnite en Afrique de l'Ouest, notamment en Guinée. Ils pratiquent l'excision. La vertu des femmes et jalousement préservée car le moindre écart entache la famille entière.
 
C'est dans cette culture qu'est élevée la petite Nafissatou. Excisée à l'âge de 7 ou 8 ans, elle n'est pas scolarisée mais fréquente l'école coranique, où elle récite en arabe les versets du Coran.C'est une fillette sage. Boubacar Siddy, qui se présente comme son demi-frère et vit toujours à Tchiakoullé, se souvient d'une enfant qu parlait peu et travaillait beaucoup. A l'âge de 13 ans, elle aurait quitté son village pour Labé, la principale ville de la région, à 80 kilomètres. Nafi a 15 ans, 17 selon d'autres sources, quand elle revient à Tchiakoullé pour être mariée à son cousin Abdoul Gadiri, commerçant et fils d'un riche marabout. Peul et Musulman , comme elle. Elle donne bientôt naissance à une petite fille, Houleymatou. Certains prétendent que le couple aurait eu un second enfant, une petite fille, morte à 2 ans de la malaria. peu de temps après leur mariage, Abdoul succombe à une maladie. Etait-ce le sida ? Abdoul avait déjà été marié, sa première épouse est décédée peu de temps avant lui.
Après la mort d'Abdoul, Nafissatou part vivre chez Dalanda, sa tante maternelle, à Ziguinchor, au Sénégal. " Nafi m'aidait à faire le ménage, se remémore Dalanda. C'était une bonne fille, calme, qui priait et jeûnait.
Ensuite, elle est rentrée en Guinée. jeune veuve, elle doit élever sa fille, seule.
Sa soeur Hassanatou, de dix ans son aînée, veut la convaincre de la rejoindre aux Etat-Unis.
Un autre frère, chauffeur routier, est parti dans l'Indiana. Comme eux, un million de Peuls ont déjà quitté le pays pour fuir les persécutions infligées par le régime de Sékou Touré. Les femmes en particulier, victimes de viols perpétrés par les miliciens. Au début des années 2000, elle se décide enfin. elle obtient son passeport à Dakar. Elle fera venir Houleymatou quand elle sera installée.
A New-York, vivent de 3000 à 5000 Peuls. Quand elle débarque, Nafi retrouve sa soeur, mais aussi un peu de son pays natal. Ses coutumes, ses dialectes. la communauté s'est établie dans un coin du Bronx. Une " Little Africa " en plein New-York. Des Guinéens, des Maliens, des Sénégalais palabrent sur les trottoirs au milieu de femmes en boubou ou couvertes de voiles. Langues et dialectes africains se mêlent à l'anglais et au français.
Pour obtenir ses papiers, Nafissatou aurait demandé l'asile politique. Souleymane Diallo, le président de l'Association Pottal Fii Bhantal qui regroupe les Guinéens de new-York, est formel : Elle est titulaire de la " grencard ", ce sésame sans lequel il est impossible de travailler légalement . Et travailler, Nafissatou ne fait quasiment que ça. Elle commence par le service à L'African Americain restaurant, une resto de la 170è rue qui propose des plats traditionnels comme du poisson frit ou du poulet épicé. Elle n'est pas bien payée. Mais elle peut rentrer chez elle en emportant de quoi manger, surtout des gombos dont elle est friande..
Employée modèle, Nafi donne aussi les gages d'une locataire irréprochable. Jim Crocker, régisseur de l'immeuble dans lequel elle a vécu de 2008 à 2010, se souvient qu'elle payait toujours son loyer à la date prévue et qu'elle avait laissé un appartement impeccable après son départ.
En janvier 2011, elle s'installe avec sa fille dans un deux-pièces au quatrième étage du 1040 Gerard Avenue, un immeuble de briques rouges qui donne sur un parking grillagé, à quelques blocs du nouveau stade de l'équipe de base-ball des New-York Yankees.
Chaque matin, elle quitte la vétuste bâtisse de six étages pour la luxueuse tour de verre du Sofitel.
Depuis trois ans, elle travaille comme femme de chambre dans cet hôtel de luxe. Au Sofitel, Nafi se fait appeler Ophélia. Dans son uniforme, elle se fond dans le décor impersonnel et aseptisé du grand hôtel. La discrétion est la plus grande des qualités .Notée à 4,5/5, elle donne entière satisfaction à la direction qui apprécie sa disponibilité. si elle est très bien considérée par ses supérieurs, le fait qu'elle travaille dans un hôtel est, en revanche, plutôt mal vu par la communauté Guinéenne. Ce n'est pas la place d'une femme Peule " Elle me disait qu'elle travaillait chez un coiffeur, confie Ramata, une cousine qui vit aujourd'hui en Suisse. Je comprends qu'elle n'ait rien dit. Dans la culture Peule, faire le ménage est un travail déshonorant " . Mais cet emploi assure à nafi un salaire régulier Généralement, elle repart dans le Bronx vers 17 heures. Parfois, elle fait encore des extras à l'African Americain Restaurant, puis elle rentre chez elle et retrouve sa fille.
Un tabloïd a prétendu qu'elles vivaient dans une résidence uniquement réservée à des malades du sida. Il semblerait en fait que le 1040 Gerard Avenue soit inscrit au programme " Clean Hall " qui, dans le cadre de la lutte antidrogue organise des rondes dans les halls d'immeubles .
Mais Rosa, 43 ans, l'une des voisines, est bien séropositive. cette mère célibataire avait de bons rapports avec Nifissatou. " Elle était généreuse, toujours de bonne humeur, " mais bien sûr, l'endroit n'est pas idéal. Mais nafi essaie d'arranger les choses. Elle a décoré le salon de statues Africaines, de tissus colorés, elle a aussi accroché des photos du pays. la Guinée lui manque.
elle mène une vie assez solitaire, entièrement dévouée à sa fille de 15 ans, scolarisée dans un lycée de Manhattan, une élève brillante aux dires de certains.
Nafissatou se serait brouillée avec sa soeur et son beau-frère. contrairement à Hassanatou qui a gardé le contact avec la famille restée en Afrique, Nafi envoie de l'argent au pays, mais donne peu de nouvelles, sauf à sa cousine Ramata. Les deux jeunes femmes communiquent régulièrement par Skype, parlant de tout et de rien, de la famille, de leurs souvenirs, de leur programme télé favori, le feulleton " Top " Model ". Un autre fil relie Nafi à son passé et à sa communauté : la mosquée de Futa Islamic Center. Nifissatou vient prier au rez-de-chaussée, dans la salle réservée aux femmes. Ceux qui côtoient la jeune veuve ne lui connaissent pas de petit ami. Mais alors qui est ce Blake Diallo qui s'est répandu dans la presse ? Dans un premier temps, il est présenté comme le frère de la jeune femme. Il serait en réalité un ami, peut-être plus.
A des milliers de kilomètres de là, à Ziguinchor, une ville de pêcheurs du Sénégal, la mère de Nafissatou, sous le choc, défend sa fille : " Je n'ai pas mis au monde une mauvaise femme " ! Coiffée d'un voile blanc, le regard las et vide, Hadja Aïssatou Diallo est âgée d'une soixantaine d'années. Depuis plusieurs semaines, elle loge chez sa soeur Dalanda. Elle reste prostrée dans sa chambre, pleure tout la journée. Elle égrène son sabha, prie et laisse échapper ces quelques confidences : " chaque fois que je parlais à Nafissatou au téléphone, je lui disais qu'il fallait prier, jeûner, et ne pas faire de mal...Même aux Etat-Unis, je sais qu'elle respecte les préceptes de l'islam ."
Si loin de New-York, les proches de Nafissatou sont désemparés. Deux oncles et l'un des frères de la victime présumée sont allés trouver Thierno Boubacar Diallo, un marabout très respecté. " Si le clan DSK a les armes financières, soutient l'homme, on a les armes mystiques. "
La famille clame qu'elle ne négociera pas avec les avocats de DSK. Mamadou Dian Diallo, le frère aîné de Nafi, planteur de 52 ans qui réside à Conakry, l'assure : " Nous ne déciderons pas à la place de Nafissatou."
Désormais, c'est la parole de Nafissatou contre celle de Dominique Strauss-Kann. La parole d'une femme de chambre contre celle de l'ex-patron du FMI.

lundi 4 juillet 2011

qui peut dire comment les choses se passent ?
chacun n'en voit qu'une partie !
Les êtres vivants les plus intéressants sont aussi
les plus complexes. DSK fait partie de ceux-là.

Anne Sinclair, son amour et sa fortune pour DSK

France

Politique samedi 21 mai 2011
+ INFOGRAPHIE. Anne Sinclair : biographie express

La journaliste Anne Sinclair, 62 ans, ex-star du petit écran, offre dans l’adversité à Dominique Strauss-Kahn son amour, mais aussi ses moyens financiers, immenses autant que nécessaires.
Au tribunal de New York, ils s’envoient un baiser de la main
Jeudi, jour de l’audience ayant débouché sur l’inculpation formelle et la libération sous caution de DSK, Anne Sinclair était là, les yeux rougis, aux côtés de sa belle-fille Camille, au premier rang de la salle d’audience bondée.
Quand la cour s’est retirée pour délibérer, Dominique Strauss-Kahn a lancé, de la main, un baiser à son épouse. Anne Sinclair lui en a renvoyé un, à son tour.
Une fortune qui financera la liberté surveillée de DSK
Brune, élégante, celle qui attirait des millions de téléspectateurs lorsqu’elle réalisait des interviews pour TF1, est aussi une femme riche. Née à New York, petite-fille d’un marchand d’art juif, Paul Rosenberg, qui avait fui aux Etats-Unis devant l’avancée des nazis, Anne Sinclair est l’héritière d’une immense fortune.
Son argent devait servir les ambitions politiques de DSK. Il financera les conditions draconiennes de sa liberté surveillée : appartement loué à Manhattan, équipements de sécurité, caution et garantie d’un montant total de 6 millions de dollars.
Infographie : biographie express
DSK : « Je pense à ma femme, que j’aime plus que tout »
« Je pense d’abord en ce moment à ma femme, que j’aime plus que tout », a dit DSK dans le communiqué annonçant sa démission du Fonds monétaire international. En pénétrant, jeudi, dans la salle du tribunal de New York, au milieu d’une forêt de caméras, droite et digne, Anne Sinclair a offert la plus vibrante des preuves d’amour, à son époux accablé par les accusations de tentative de viol et agression sexuelle.
« Je ne crois pas une seule seconde aux accusations qui sont portées contre mon mari. Je ne doute pas que son innocence soit établie », avait déclaré Anne Sinclair, dimanche 15 mai, peu après l’arrestation de DSK.
« Nous nous aimons comme au premier jour » : cette phrase, elle l’avait écrite sur son blog (Anne Sinclair : Deux ou trois choses vues d’Amérique), lorsqu’en 2008, déjà, il avait fallu sauver l’honneur de Dominique Strauss-Kahn après sa relation avec une autre femme travaillant au FMI.
Une épouse influente, qui renonce à sa carrière pour DSK
Même âge et même ambition, Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair s’étaient épousés en 1991. Troisième mariage pour lui, père de quatre enfants. Deuxième pour elle, mère de deux fils.
Elle est, depuis longtemps, engagée à gauche, et dispose d’un réseau incomparable de relations politiques et médiatiques. Étoile montante de la gauche, ministre depuis quelques années, il se découvre des ambitions nationales.
Rapidement, elle décide de renoncer à sa carrière de journaliste de télévision, estimant avoir atteint les sommets, pour se consacrer à son mari, rêvant pour lui d’un destin présidentiel. « C’est son combat, sa vie, donc je l’accompagne », disait-elle au journal Le Monde en 2006.
« Je ne vais pas m’excuser parce que ma femme est riche »
Installé à Washington, siège du FMI depuis 2007, le couple préparait le retour de DSK sur la scène française, et s’attendait à subir de violentes attaques. Sur son train de vie, tout d’abord : Anne Sinclair et DSK possèdent une maison à Washington estimée à 4 millions de dollars, un riad à Marrakech, et deux appartements dans des quartiers huppés de Paris.
« Je ne vais tout de même pas m’excuser parce que ma femme est riche », confiait Dominique Strauss-Kahn à des journalistes, quelques jours avant son arrestation.
Anne Sinclair mène un nouveau combat aux côtés de son mari
Les infidélités de DSK, ses rapports compliqués avec les femmes, alimentaient les craintes de ses partisans. « C’est vrai que j’en ai sans doute fait un peu trop dans le passé, mais cette page est tournée », assurait-il cependant aux journalistes de l’hebdomadaire Marianne.
Selon plusieurs journaux, Anne Sinclair a immédiatement compris, dès le samedi 14 mai, jour de l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn, que l’affaire dépassait par sa magnitude tout ce qu’elle avait pu vivre : un coup de fil laconique de DSK après l’épisode du Sofitel, et pour elle, effondrée, le début d’un nouveau combat aux côtés de son mari.

mardi 7 juin 2011

Accusé DSK #7 : un homme civilisé


L'invité de Télérama.fr
Un blog de Jean-Xavier de Lestrade

Accusé DSK #7 : un homme civilisé

Le 30 mai 2011 à 20h20
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Affaire DSK

   

Accusé DSK


"Et comme dans tout bon drame Shakespearien, celui qui monte jusqu’au sommet du pouvoir voit sa chute précipitée par le plus humble qui l’aura frappé sur sa blessure intime et invisible." Statue de Shakespeare dans sa ville natale Stratford - Photo:  ell brown (CC) (http://www.flickr.com/photos/ell-r-brown/3639696518)
Lundi 30 mai

Depuis le début de cette affaire, je suis profondément surpris par le nombre de gens qui, autour de moi, résistent toujours à envisager que DSK ait pu commettre ce que l’accusation qualifie de « tentative de viol ». Il y aurait comme une impossibilité à admettre qu’un homme de sa stature politique, de sa culture, de son éducation, de son intelligence ; qu’un homme côtoyant d’égal à égal les puissants de ce monde ; qu’un homme à qui la Présidence de la République française tend, grands ouverts, les bras ; qu’un tel homme donc se soit abaissé à perpétrer un crime infamant, odieux et dégradant.
Il y a dans cette image quelque chose de révoltant, d’inacceptable, qui révulse beaucoup de nos concitoyens. Parce qu’au plus profond de nous, nous voudrions toujours croire que l’on peut opposer culture et violence, civilisation et barbarie. Comme si nous nous accrochions désespérément à la croyance – ou à l’espoir - qu’il nous était possible d’ériger une digue entre nous et le « mal », entre nous et le « crime ». Mais c’est totalement méconnaître ce que nous savons depuis plus d’un siècle (à commencer par la « grande boucherie » de la première guerre mondiale orchestrée par deux nations extrêmement « civilisées »), à savoir que la barbarie ne s’oppose nullement à la civilisation, mais qu’au contraire, elle y est au cœur. Et l’affaire DSK nous renvoie, en cela, à la fragilité de notre condition humaine. Rien ne peut, fondamentalement, nous protéger de la violence (que nous la commettions, ou que nous la subissions).
Dans les années 90, j’ai beaucoup enquêté sur la criminalité sexuelle (réalisant trois films, dont l’un qui donnait la parole à des violeurs en série ne fût jamais diffusé) et le premier constat était d’une limpide évidence : c’est une criminalité qui traverse toutes les classes, sans distinction. Comme pour beaucoup de crimes… En revanche le deuxième constat était plus surprenant : c’est une criminalité qui se subit plus qu’elle ne se décide. Et c’est en cela qu’elle est singulière.
Imaginer un DSK (celui dont l’ambition était d’être choisi pour devenir « le meilleur d’entre nous ») incapable de se maîtriser face à une femme de chambre qui tente de fuir reste impensable pour beaucoup, mais pour moi, - passé le moment de stupéfaction -, c’est devenu très vite quelque chose de possible (n’est-il pas plus impensable d’imaginer la douce et cultivée Véronique Courjault poser sa main sur le visage de ses nouveaux nés pour les étouffer ?!). Je ne dis pas qu’il l’a fait (je n’en sais strictement rien), mais j’ai simplement le sentiment que c’est possible.

En attendant l’audience de la semaine prochaine, le petit jeu des communiqués entre l’accusation et la défense continue. Comme lors du week-end dernier, la défense a contre-attaqué en annonçant être en possession d’informations susceptibles d'«entamer gravement la crédibilité de la femme de chambre» guinéenne qui accuse DSK d’agression sexuelle. C’est ce que William Taylor et Benjamin Brafman ont écrit dans une lettre adressée au procureur Cyrus Vance. Dans le même courrier, ils se sont aussi plaints des « fuites incessantes dans les médias » et précisent qu’ils pourraient eux aussi « nourrir la frénésie des médias » en divulguant « des informations importantes », qui à leur avis porteraient « gravement atteinte à la crédibilité de la plaignante ».
Qu’on-t-ils trouvé ? Nous ne le saurons pas. Ni même d’ailleurs, s’ils ont réellement trouvé quelque chose. Mais il ne faut pas laisser le champ libre au procureur et, avant de se retrouver dans un prétoire, rendre coup pour coup. Néanmoins, je ne suis pas certain que les avocats de DSK réussissent à faire entendre leur voix. La simple menace de « nourrir la frénésie des médias » n’est pas suffisante, il leur faudrait fournir un début d’information que la presse ignore. Or, jusqu’à présent, tout ce que nous pouvons savoir sur Nafissatou Diallo est, au contraire, de nature à renforcer sa crédibilité. Il semble que le destin ait placé sur la route de DSK, une femme qui, à elle seule, pourrait prétendre à laver l’honneur de toutes les femmes bafouées, humiliées, discriminées, avilies… Analphabète, mariée à 15 ans, mère à 16 puis très vite veuve. Elevant une fille seule, elle connaît les douleurs du déracinement, la précarité des logements incertains et insalubres, la crainte des petits boulots sans lendemain qui suffisent tout juste à assurer le minimum pour sa fille. Son travail au Sofitel semblait être le plus rémunérateur et le plus stable qu’elle ait connu depuis son arrivée aux Etats-Unis. Et, d’après le témoignage de ses collègues, une de ses peurs profondes, était de perdre sa place si elle parlait…
Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn… Il est difficile d’imaginer deux personnes aussi éloignées l’une de l’autre dans ce monde. Et comme dans tout bon drame Shakespearien, celui qui monte jusqu’au sommet du pouvoir voit sa chute précipitée par le plus humble qui l’aura frappé sur sa blessure intime et invisible.
Jean-Xavier de Lestrade, cinéaste de fiction et de documentaires, a notamment réalisé Un coupable idéal (Oscar du meilleur film documentaire, en 2002), Soupçons, Sur ta joue ennemie, Parcours meurtrier d'une mère ordinaire. Il a obtenu, outre l'Oscar, le prix Albert Londres, le Fipa d'or et d'argent, etc. Dans les années 1990, il a tourné un documentaire (“Viols et Châtiments”), sur les agresseurs sexuels, qui n'a jamais été diffusé en France. Il est un des très rares réalisateurs à avoir décortiqué par des documentaires intimistes (“Soupçons” et “Un coupable idéal”) les rouages complexes de la justice américaine.

mercredi 25 mai 2011

























16 MAI 2011 Dominique Strauss-Kahn est emmené au tribunal, à New York.
Julio Cortez / Keystone

Dominique Strauss-Kahn
Une tragédie française

Par Antoine Menusier - Mis en ligne le 18.05.2011 à 14:10

La presse française comme les milieux politiques, tous semblaient mesurer le risque d’un dérapage, mais tous se sont pliés à la «doctrine Mitterrand», un mutisme érigé en raison d’Etat. Les ressorts d’une tragédie, en cinq actes.


Acte I : L'exécution

Trop de tout. Trop d’intelligence, trop d’argent, trop de sexe. Ce dernier «trop» vaut, depuis dimanche 15 mai à Dominique Strauss-Kahn, sept chefs d’inculpation qui ont le tranchant du couperet: agression sexuelle, tentative de viol, séquestration, fellation forcée… L’infamie servie sur un plateau.
«VIOLEUR, DOMINIQUE STRAUSS-KAHN? VOILÀ UNE TERRIBLE CALOMNIE. SÉDUCTEUR INVÉTÉRÉ? C’EST UNE ÉVIDENCE.» Michel Taubmann, journaliste

La tragédie commence. Le lendemain, alors qu’on s’attend à une mise en liberté sous caution, la juge new-yorkaise Melissa Jackson, arguant d’un risque de fuite, ordonne le maintien en détention du directeur général du Fonds monétaire international (FMI) jusqu’à la prochaine audience, vendredi 20, devant un «grand jury» qui décidera de la tenue ou non d’un procès.

Filmé par les caméras, DSK a face à la magistrate cet air de petite mort qu’ont les personnes voyant approcher la grande. Ce n’est plus lui, c’est le visage d’un autre, retranché dans un vague insondable.

La veille, de nuit, sortant d’une garde à vue de trente heures au commissariat de Harlem, il apparaît aux yeux du monde, les mains menottées dans le dos, dans un décor de noir et blanc qu’accentuent ses cheveux gris, vifargent sur son teint hâlé de big boss de la «World Company».

On est chez De Palma, on entre chez Scorsese, on mitraille avec Sergio Leone. Les Ritals ont bâti la mythologie américaine au cinéma, un Français, juif d’Odessa et de Tunisie par ses aïeuls, apporte sa touche au récit. Le «vice» exhibé en place publique. Même Madoff n’a pas connu pareille humiliation. DSK nie tout. Sophocle ne meurt jamais.

Acte II : La chambre

Basé en temps normal à Washington, son lieu de travail, Dominique Strauss-Kahn descend vendredi 13 au soir au Sofitel, à Manhattan, non pas en mission pour le FMI mais à titre privé. Il loue en célibataire une suite à 3000 dollars dans cet hôtel haut de gamme où il a ses habitudes.

Il doit pendre, samedi à 16 h 40, l’avion pour Paris, avant de se rendre, dimanche, à Berlin pour un entretien avec Angela Merkel, puis lundi à Bruxelles à une réunion de l’Eurogroupe, au chevet des crises financières grecque et portugaise. Ses solutions expertes débloqueront la situation, veuton croire.

Rien de cela n’arrive. Des policiers new-yorkais l’appréhendent in extremis dans l’appareil d’Air France en partance. Une femme de chambre de l’hôtel, trois ans d’ancienneté dans l’établissement, donnant paraît-il toute satisfaction à ses employeurs, a déposé plainte contre cet hôte prestigieux qui aurait tenté de la violer sur le coup de midi.

Que sait-on d’elle? Elle s’appellerait Nafissatou Diallo, aurait 32 ans, serait originaire du Ghana ou de Guinée, habiterait un appartement dans le Bronx, élèverait seule sa fille de 16 ans, qui se prénommerait Dana.

Désormais introuvable, elle bénéficie de la protection policière accordée aux témoins. Face à un jury, «y a pas photo»: la parole d’une mère célibataire, immigrée, modeste, refaisant chaque matin le lit des «riches», pèse toutes les tonnes du rêve américain sur celle d’un Français «plein de fric», forcément arrogant, forcément pervers. Le pays du capitalisme compense moralement les misères matérielles de ses plus démunis.

L’inculpé se défend des faits qui lui sont reprochés, dit avoir déjeuné après avoir réglé sa note d’hôtel avec l’une de ses deux filles, étudiante à New York, où elle a un appartement. Il aurait été si simple qu’il y passe la nuit… Il n’y passera pas celle de samedi, ni celle de dimanche, ni les autres, comme le suggérait à la juge son conseil Benjamin Brafman, «l’avocat des stars», de Michael Jackson en 2004, pas le meilleur des présages.

Et la police américaine qui dit maintenant enquêter sur un autre cas de viol présumé impliquant DSK… Et les avocats du prévenu qui, selon le New York Post de mardi, auraient changé de ligne de défense, affirmant que la femme de chambre était consentante, qu’il ne s’agirait peut-être pas d’une relation forcée, les «preuves» d’un acte sexuel étant apparemment accablantes pour le Français.

Acte III : Presse française : Un ange qui ne passe pas

S’asseyant sur la présomption d’innocence, les tabloïds newyorkais rivalisent de titres chocs et gras. Ils tiennent là un personnage précédé d’une réputation de prédateur sexuel. Les attaques sont d’autant plus saignantes que le «client» est un «puissant». Un puissant qui, aujourd’hui, coule: DSK ou la femme de chambre du Titanique, pour détourner, d’une syllabe, le titre d’un film.

Alors oui, bien sûr, on peut se désoler en France du traitement médiatique infligé par les tabloïds d’outre-Atlantique à Dominique Strauss-Kahn, s’indigner d’une mise en scène judiciaire qui le jette en pâture aux voyeurs, mais on ne fera pas l’économie d’un questionnement sur le «silence» de la presse française quant aux agissements sexuels susceptibles de faire plonger un homme politique investi de hautes responsabilités.

C’est comme si tout le monde savait et que tout le monde s’était tu. Mais savait quoi? Et s’était tu sur quoi? En juillet 2007, le correspondant de Libération à Bruxelles, Jean Quatremer, avait indiqué sur son blog – et non dans les colonnes de son journal – que DSK, «dont tous les médias connaissent le goût pour une sexualité débridée, risquait des ennuis dans un pays qui ne plaisante pas avec la morale, en général, et le harcèlement sexuel en particulier».

Il évoquait les Etats-Unis et la liaison qu’entretenait le directeur général du FMI, marié à Anne Sinclair, avec une responsable du département Afrique du Fonds, Piroska Nagy. L’affaire éclatait au grand jour en 2008 et valait une enquête interne à Dominique Strauss-Kahn dont il sortait blanchi des soupçons d’abus de pouvoir et de favoritisme. Mais il avait eu très chaud. Reculait-on pour mieux sauter?

Fin avril, Dominique Strauss-Kahn, candidat pressenti à la primaire socialiste en vue de l’élection présidentielle de 2012, se confiait au quotidien Libération: il imaginait «une femme qu’[il aurait] violée dans un parking et à qui on promettrait 500 000 ou un million d’euros pour inventer une telle histoire».

Libé ne publie qu’aujourd’hui ces paroles troublantes, sans doute recueillies en mode «off». Le journaliste Michel Taubmann, auteur d’une biographie autorisée, Le roman vrai de Dominique Strauss-Kahn (Editions du Moment), sortie quelques jours avant la pièce tragique new-yorkaise, se veut visionnaire, mais pour mieux conjurer le sort:

«Violeur, Dominique Strauss-Kahn? Voilà une terrible calomnie. Séducteur invétéré? C’est une évidence qu’il n’a jamais eu la prudence de dissimuler pendant une longue période de sa vie.»

Or voilà, donnant raison au dicton de Jacques Chirac, «les emmerdes, ça vole en escadrille», qu’une ancienne affaire refait surface, dont Taubmann fait mention dans son livre. Tristane Banon, fille d’Anne Mansouret, candidate à la primaire socialiste, aurait été victime d’une tentative de viol de DSK en 2002. Le refoulé médiatique déborde du déni.

Acte IV : La doctrine Mitterrand

Savaient-ils leur idole en grand danger? On pense à trois copains de longue date de Dominique Strauss-Kahn, trois fidèles, des socialistes, totalement abattus par la «nouvelle»: Jean-Marie Le Guen, Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici. Probablement, «comme tout le monde».

On touche ici à la «doctrine Mitterrand», celle du mutisme érigé en raison d’Etat et qui ne semble devoir souffrir aucune exception. L’ancien président, marié à Danielle Mitterrand, entretenait une compagne aux frais de la République, Anne Pingeot, avait eu avec elle une fille, Mazarine, dont l’existence fut longtemps tenue «secrète».

Cette séparation hermétique entre vie publique et vie privée, aux contours étendus, est peut-être en train de se briser en France avec le séisme DSK.

Certes, les amis, ce n’est pas fait pour cafter sur les galipettes extraconjugales du patron. Mais n’y a-t-il pas une différence entre garder le silence, somme toute légitime, sur les orientations sexuelles de chacun, les aventures amoureuses des uns et des autres, et se taire sur des comportements manifestement gros de risques en termes de répercussions sur l’action politique, l’image d’un pays et le fonctionnement régulier des institutions? Problème: où commence la pathologie? Faut-il des flics du sexe?

Acte V : Anne

Anne Sinclair est arrivée lundi à New York. «Dominique», elle l’aime et elle le croit innocent. Ses beaux yeux bleus de Chimène s’illuminent pour son Rodrigue et personne d’autre. Ils se sont unis en 1991 devant un rabbin orthodoxe de Sarcelles, elle, fille d’un marchand d’art fortuné, divorcée d’Ivan Levaï, lui, fils d’un conseiller juridique, marié précédemment deux fois, à Hélène Dumas, puis à Brigitte Guillemette.

Routine des familles recomposées. Anne et Dominique, le bonheur. Ils ont à peu près le même âge, la soixantaine. Ils possèdent un vaste appartement place des Vosges, à Paris, et un riad à Marrakech. Elle a craqué sur son charisme, son charme, son intelligence. Pour lui, elle a mis un terme à sa brillante carrière de journaliste télé et le verrait bien, dit-on, dans un an à l’Elysée. Le «reste», ça leur appartient, écrit Michel Taubmann dans sa biographie de DSK.

Le «reste», allusion aux infidélités conjugales de Dominique Strauss-Kahn, qu’elle lui passe apparemment. Elle sait ses faiblesses dans ce domaine, lui dont le père et le grand-père maternels couraient les jupons, n’en étant pas moins aimés de leurs femmes.

Les voilà réunis à New York, l’époux dans sa geôle de Rikers Island, sorte d’Alcatraz de la côte Est, l’épouse en liberté, mais séparée de l’être adoré. Il encourt jusqu’à 70 ans de prison s’il est reconnu coupable de l’ensemble des chefs d’inculpation.

New York, la ville où avait trouvé refuge le père d’Anne pendant la guerre, où elle est née en 1948, ce qui fait d’elle une Franco-Américaine. New York, la ville cosmopolite qui leur ressemble. La ville qui, maintenant, sonne la chute, peut-être définitive, de son mari.

On oublie l’Elysée, on oublie la Porsche, on oublie l’accessoire. Seul reste un homme aux facultés intellectuelles impressionnantes, aux compétences reconnues, un rare partenaire de l’Allemagne, lui que son père, juif alsacien, avait initié très tôt à la langue de Goethe, après la guerre, recourant aux services de «Mademoiselles» allemandes, appelées dans le foyer familial d’Agadir, face à l’Atlantique, au Maroc. C’était l’enfance.

dimanche 22 mai 2011

Vous avez dit droit de cuissage Mr Kahn !

Publié par
gruni
post non vérifié par la rédaction


Dans les prisons françaises, un détenu sur cinq est un délinquant sexuel. Parmi eux se trouvent des malades qui devraient se faire soigner dans des hôpitaux psychiatriques, mais aussi des pourris qu'on désigne poliment comme des prédateurs ou des délinquants sexuels. En fait des individus qui estiment avoir le droit d'abuser du corps d'une femme sans son consentement.
Le nombre des viols en France est approximativement de 25 000, mais probablement bien plus. http://www.sosfemmes.com/violences/viol_chiffres.htm La loi (art. 331 du code pénal) réprime le viol depuis 1810, cet acte est puni d'une peine pouvant aller jusqu'à 15 ans d'emprisonnement avec obligation de soins, ce qui n'empêche pas la récidive.

Les femmes mais aussi plus rarement les homme violés subissent un traumatisme extrêmement grave et insupportable qui ne s'effacera jamais. Pourtant beaucoup se taisent, par honte ou peur des conséquences, du regard des autres et d'un procès long et pénible où il faudra prouver sa bonne foi, raconter son drame et prouver qu'il n'y a pas eu provocation. Le viol est un crime grave qu'il ne faut pas tourner en dérision comme le font certains humoristes et journalistes.

Actuellement l'affaire DSK secoue et choque notre pays et bien au dela. Un homme puissant, ex président du FMI aurait abusé d'une modeste femme de chambre. La justice américaine décidera s'il est coupable ou si c'est lui la victime. En France les commentaires fusent et l'opinion est partagée entre une machination visant à tuer politiquement celui qui aurait pu être le prochain Président de la République française, mais aussi pour certains la condamnation avant la lettre de Strauss-Kahn, considéré comme un obsédé sexuel.

Mais que penser de la déclaration de Jean-François Kahn.   http://www.rue89.com/2011/05/18/jean-francois-kahn-pas-de-viol-mais-un-troussage-de-domestique-204530?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

J.-F. Kahn : Je suis certain, enfin pratiquement certain, qu'il n'y a pas eu une tentative violente de viol, je ne crois pas, ça, je connais le personnage, je ne le pense pas. Qu'il y ait eu une imprudence on peut pas le… (rire gourmand), j'sais pas comment dire, un troussage,
A.-G. Slama : il appelait ça une erreur de jugement (gloussements).
J.-F. Kahn : que y ait un troussage, euh, de domestique, enfin, j'veux dire, c'qui est pas bien, mais, voilà, c'est une impression.

Venant d'un personnage volontairement provocateur comme Kahn, considérer un viol comme un troussage voire comme un droit de cuissage n'est pas étonnant. C'est Tout simplement odieux et lamentable.

Comme il serait répugnant de s'acharner sur un homme à terre comme des vautours sur un cadavre. Pourtant c'est bien ce qui se passe en coulise à droite comme à gauche d'ailleurs, cette sale affaire arrange les ambitieux qui rêvent du pouvoir. Comme la nature la politique a horreur du vide et il y a une place au sommet à prendre.

71 Broadway Street

notes du webmaster

- le parcours de DSK, c'est un remake du Mythe de Sysiphe, plus tu montes haut, plus bas tu redescends !

- le titre de son prochain livre : le Tantrisme selon DSK - entre l'érotisme et la pornographie, ou du trou sage (selon Kahn) au trou sale (selon Strauss)

samedi 21 mai 2011

DSK: L'indécence de sa femme et de ses amis

Publié par
Alexis Duval
post non vérifié par la rédaction

DSK: L'indécence de sa femme et de ses amis



DSK: L'indécence de sa femme et de ses amis
"L'enfer est pavé de bonnes intentions" dit un proverbe jamais il n'aura résonné avec tant de vérité dans l'affaire DSK. Qu'il soit coupable ou injustement accusé, il accumule les handicaps de ceux qu'ils lui veulent du bien. Du Plazza Bristol, comme lieu de résidence surveillée aux déclarations injurieuses pour la victime présumée, l'arrogance n'a pas de limite.

"Je suis certain qu'il n'y a pas eu une tentative violente de viol (parce qu'il y a des viols avec douceur?ndlr). Il y a eu une imprudence, ily a eu un troussage( rire ) il y a eu un troussage de domestique." voila les propos de notre illustre Jean-françois Kahn,  fondateur de deux hebdo  l'Evènement du Jeudi et de Marianne . Je rappelle que le nom de marianne n'est pas anodin: c'est le symbole de la République. Quand on veut représenter une aussi ilustre "personne" on se doit d'avoir du discernement de le propos ,non rien, rien, n'excuse les injures de jean-françois Kahn à l'égard de la victime présumée. D'abord ce n'est pas une domestique c'est une femme de chambre, pas n'importe laquelle, celle a qui l'on confie le soin de la chambre des VIP. Mais si c'était la femme de chambre du premier étage ce serait identique, le respect dû à tout être humain est bafoué par J.F.K. Pour lui ,on peut relever les jupes contre son gré d'une employée de ménage considérée comme une domestique. Cette femme est rabaissée dans son statut social... et pourquoi pas esclave aussi ... c'est une noire musulmane ,immigrée de Guinée (semble t-il), a cause de cela les écarts de langages sont inacceptables.
Un avocat pénaliste américain, joint par téléphone(mais qui a demandé à garder l'anonymat)exprime ses critiques sur les différentes réactions françaises incrédules devant la culpabilité éventuelle de Strauss-kahn mais aussi acerbes à l'égard de la victime. Cet avocat ne mâche pas ses mots: "
"En France les communautés Noire et Arabe n'ont aucun poid politique. Il y a une justice à deux vitesses. Moi cela m'est égal que ce soit  DSK le coupable." Egalement pour cet   avocat, la décision de transférer DSK en prison a été prise par une juge et non par la parquet. Or il fallait selon lui, suffisamment d'éléments pour agir ainsi il insiste:
"On ne fait pas ça pour quelqu'un qui n'est pas coupable."
Mais pour Le patron de Marianne aucun doute possible ,il n'est pas le seul . C'est du reste parceque tant de  journalistes sont bardés de certitudes qu'ils peuvent "déraper" sans retenue quelque soit le sujet. A peine des excuses et on recommence. Dans une affaire aussi délicate seule la retenue est de mise, on peut s'interroger, on peut interroger, on peut douter mais pas injurier et rabaisser.
C'est sans doute ce qu'on appelle l'arrogance des puissants mais de quels puissants , les parvenus? rien que des parvenus... Ils n'ont aucune noblesse ni de titre ni de coeur. Rien que pour cela les abonnés de marianne devraient avoir le courage de prendre leur plume et se désabonner. Des paroles aussi violentes , aussi dégradante à l'égard d'une femme méritent une sanction de la même ampleur. Une dernière question un autre hebdo(j'ai oublié le titre je l'ai feuillete chez le coiffeur) raconte tout l'amitié qui lie Rachèle kahn (qui n'est autre que la femme de JF kahn)à Anne Sinclair..... imaginons que telle avanture arrive à madame kahn par un inconnu, JF kahn acceptrait- il qu'on dise de son épouse qu'elle s'est faite troussée.... comme une domestique? mais c'est vrai elle ,elle aurait droit à la compassion... ce n'est pas une femme de chambre.
Cette indécence de commentaire est maintenant supplantée par Anne Sinclair qui réserve une suite au Plazza Bristol, pour mettre son époux en résidence surveillée, jamais l'expression "prison dorée" n'a été aussi juste.
L'arrogance aux yeux de tous, pour affirmer qu'on n' est pas n'importe qui: on peut s'offrir le plazza Bristol, comme résidence principale, sure que ça change de la prison décrite comme l'une des plus dures. Mais oublie- t- elle la chère épouse que son mari reste inculpé?
Un peu de décence n'aurait pas nui, liberté surveillée cela ne signifie pas vie de palace......
Tous ces propos et actes, irréfléchis et irrespectueux, ne feront qu'envenimer la colère et la rancoeur de la communauté noire et musulmane si a l'issue du procès DSK était vraiment reconnu coupable.
A.D.

source : http://www.lepost.fr/article/2011/05/21/2502225_dsk-l-indecence-de-sa-femme-et-se-ses-amis.html

vendredi 20 mai 2011

Coupable mais pas responsable

Il est encerclé de toutes part et on ne lui veut pas que du bien. D'ailleurs, savez-vous quel est donc le point commun entre le discours sur : Le piratage, le droit d’auteur et la pédophilie ? Le doute est permis, vous pourriez me dire: Nicolas Sarkozy ou Internet. Si maintenant je vous dis quel est le point commun entre : Luc Besson, Pascal Nègre et Denis Olivennes ? Le doute est encore permis, vous pourriez me dire : les majors, Internet ... Et maintenant si je vous dis quel est le point commun entre tout cela et : Filtrage, riposte graduée, Net neutralité ? Ca y est, vous y êtes ? INTERNET, bien sûr, qui est devenu en quelques années LE COUPABLE, sans même être passé par la case responsable.